Guerre anti-gangs au Nigeria: 200 kidnappés libres
Les forces de sécurité nigérianes ont libéré près de 200 personnes enlevées, lors de raids sur des camps tenus par des bandes criminelles, dans des forêts du nord-ouest du pays, a déclaré la police.
Les victimes secourues (187 entre hommes, femmes et enfants) ont été libérées dans l'État de Zamfara, où elles avaient été enlevées, lors d'attaques distinctes de gangs, a indiqué la police, jeudi soir.
Des bandes, lourdement armées, sévissent depuis des années dans le nord-ouest et le centre du Nigeria, attaquant et pillant des villages et procédant à des enlèvements contre rançons.
La police a publié des photographies montrant des dizaines d'hommes, de femmes et d'enfants assis, recroquevillés sur le sol, après leur libération.
Les victimes, "qui ont passé de nombreuses semaines en captivité, ont été libérées sans condition, à l'issue de vastes opérations de recherche et de sauvetage qui ont duré des heures", a déclaré Mohammed Shehu, porte-parole de la police de l'État de Zamfara, dans un communiqué.
Ce sauvetage s'inscrit dans le cadre d'une vaste opération militaire, menée depuis plusieurs semaines, dans l'État de Zamfara et dans d'autres États du nord-ouest, qui a notamment consisté à interrompre les télécommunications afin de perturber les contacts des ravisseurs.
Les autorités avaient déjà suspendu les télécommunications, le mois dernier dans le Zamfara, où ont eu lieu de nombreuses attaques, puis dans certaines parties des États de Katsina, Sokoto et Kaduna.
Les gangs, qui entretiennent des camps cachés dans des forêts à cheval sur les quatre États, s'en prennent de plus en plus aux écoles où ils enlèvent des élèves pour obtenir une rançon.
Des centaines d'écoliers ont été enlevés lors d'attaques massives, depuis décembre. La plupart ont été libérés ou relâchés, après versement d'une rançon, mais des dizaines d'entre eux sont toujours détenus.